(temps de lecture : 5 minutes)
Faites-vous parti de la majorité des gens qui ne savent pas comment gérer la colère ? Peut-être gardez-vous tout à l’intérieur pour ne « pas faire de vagues » ? Ou bien au contraire, on dit de vous que vous êtes « direct(e) » et dites ce que vous avez sur le cœur sans mâcher vos mots ? Voyons ensemble 3 grandes questions à se poser pour ne plus se laisser alourdir par le poids de la colère.
La colère peut être un bon indicateur pour vous recentrer sur l’essentiel.
Lorsque je parle des émotions à nos membres lors des meetups ou bien à mes apprenant(e)s de la formation Soft-Skills Self-Mastery™, le sujet de la colère revient souvent. La colère est une émotion puissante qui génère beaucoup d’énergie. Cette énergie s’accumule souvent dans le corps comme une grosse boule. Beaucoup de personne, ne sachant quoi en faire, gardent tout à l’intérieur ou bien explosent dans tous les sens.
La colère demande donc à être canalisée et transmutée.
Dans cet article, j’ai à cœur de vous montrer que la colère peut être un bon indicateur pour vous recentrer sur l’essentiel. Autrement dit, il s’agit de se poser les bonnes questions pour dénouer cet amas d’énergie.
Nous pouvons être en colère car nos limites ont été franchies, nos valeurs non respectées, nos besoins non satisfaits.
Question n°1 : Quel est le déclencheur de ma colère ?
Pour cette première question, ne vous censurez pas. Osez vraiment mettre les mots sur ce qui vous a froissé, blessé, contrarié. Si ce qui vous met en colère est votre collègue qui ne vous a pas dit bonjour, verbalisez-le. Il est possible que vous émettiez un auto-jugement du type « tu te fais des idées » ou bien « c’est ridicule ». Je vous encourage à dire « STOP ! » à ce jugement et vous autoriser à vivre la situation comme vous le souhaitez.
Nous pouvons être en colère car nos limites ont été franchies, nos valeurs non respectées, nos besoins non satisfaits. Dans ces cas-là, en prendre conscience est la première étape. C’est pour cette raison que nous passons du temps sur les valeurs et les besoins dans ma formation Soft-Skills Self-Mastery™. Je le constate aussi dans chacune des médiations que je fais : les conflits naissent d’une ignorance et/ou incompréhension de ces 3 choses (limites, valeurs, besoins).
Différencier la colère d’adulte versus d’enfant nous permet de voir les projections du passé que nous faisons sur le présent.
Question n°2 : Qui est en colère ? Est-ce moi adulte, ou moi enfant ?
Cette question a personnellement tout changé dans mon rapport avec la colère. Pourquoi ? Car différencier la colère d’adulte versus d’enfant nous permet d’enfin voir les projections du passé que nous faisons sur le présent. En effet, nous prenons alors conscience que notre colère provient parfois d’un sujet non résolu dans notre rapport avec nos parents, ou d’un épisode douloureux de la cour de l’école. Ainsi, il est possible de révéler les sujets non résolus qui bloquent l’épanouissement de l’adulte. Je vous invite à bien regarder. La prochaine fois que quelque chose d’injuste (par exemple) vous fait sortir de vos gonds, est-ce-que ça vous rappelle une situation passée ? Ou bien est-ce-que votre limite provient de vos principes et valeurs d’adulte ?
Avec la pratique et le temps, vous apprendrez à reconnaître les signes de l’un ou l’autre.
Par exemple, je sais aujourd’hui que la colère qui me vient de « l’enfant » est plus vive, soudaine, instinctive et ventrale que celle de « l’adulte ».
La notion de lumière n’existe pas sans l’obscurité.
Question n°3 : Quelles pensées ai-je vis-à-vis de ma colère ?
Beaucoup de gens (si ce n’est la totalité) retiennent leur colère. Dans une culture occidentale, les enfants sont élevés dans la philosophie que se mettre en colère fait désordre et nuit à l’harmonie de la société. Ainsi, un enfant en colère est puni. (Il ne s’agit pas ici de débattre sur l’éducation).
Par la suite, cet enfant grandit et devient adulte. Cet adulte aura gardé en lui ces « codes de bonne conduite » : on ne se met pas en colère en public.
Cependant, la difficulté à laquelle l’adulte fait face est la suivante : soit tout retenir intérieurement, soit tout sortir de façon incontrôlée. En général, l’adulte n’aura pas appris à canaliser cette colère pour la transmuter.
En psychologie positive appliquée, toute émotion a son importance. De la même façon que la notion de lumière n’existe pas sans l’obscurité, la notion de joie et d’épanouissement n’existent pas sans leur part d’ombre (telle que la colère par exemple).
Demandez-vous : quelles pensées ai-je vis-à-vis de ma colère ? Quels jugements ai-je des gens qui se mettent en colère ? Est-ce-que je m’autorise à être en colère (sinon, pourquoi ?) ?
Si vous souhaitez approfondir cette réflexion, je serai heureuse de vous accueillir dans ma formation Soft-Skills Self-Mastery™. De plus, je vous invite vivement à lire le livre « Soyer Négatifs ! Vos Défauts sont vos Alliés » de Todd Kashdan (en anglais « The Upside of your Dark Side ») pour compléter votre compréhension des émotions.