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Peut-être que vous êtes comme moi et que la méthode de la Communication Non Violente (CNV) vous intéresse. Mais à part lire sur le sujet, comment arrivez-vous à l’intégrer au quotidien ?

Je me suis formée à la Communication Non Violente (CNV) durant ma formation de médiation en 2019. Je n’avais jamais entendu parler de CNV à part dans les livres. Évidemment, la difficulté lors de ce week-end dédié à la CNV était de l’intégrer dans les cas pratiques de médiation.

Je me suis vue ébahie par cette nouvelle façon de communiquer et je me suis alors demandée :

POURQUOI Y-A-T-IL ENCORE TANT DE PROBLÈMES RELATIONNELS, ALORS QUE DES OUTILS COMME LA CNV EXISTENT ?!

Je ne comprenais pas comment il était encore possible de vivre des relations toxiques, de ne pas se comprendre au sein du couple, de s’insulter, de mal se parler, etc. Car, en théorie selon la CNV, on devrait tous pouvoir s’exprimer simplement, librement, dans le plus grand respect et la plus belle écoute possible. Non ?

OUI, MAIS… IL Y A UN MAIS.

Dans le podcast de Pauline Laigneau, Thomas D’Ansembourg* en parle très bien : la CNV a ses limites. Si vous aviez assisté à l’une de mes conférence meetup, vous saurez de quoi je parle car je l’ai dit très souvent.

Si la Communication Non Violente vous a déjà semblée difficile à intégrer au quotidien, ce qui suit est pour vous.

« La Communication Non Violente a ses limites. »

Avant toute chose, c’est normal que « parler CNV » soit difficile et ne vous semble pas naturel. En effet, vous demandez à 20, 30 ou 40 ans d’habitudes de langage de tout à coup faire différemment. Votre cerveau cherchant la facilité, il va résister ! C’est normal et je pense d’ailleurs que cela peut s’appliquer à d’autres compétences.

Ensuite, nous imaginons utiliser la CNV comme dans les livres. Il est vrai que la théorie de cette méthode propose 4 étapes. Cependant, l’utilisation de la « Communication Non Violente » n’est pas linéaire dans la vraie vie. Cela peut dépendre des contextes, des envies, des besoins, des ressources, etc. Vous pouvez donc tout à fait n’utiliser qu’une étape de la CNV, et ce sera parfait ! Si votre intention est déjà de commencer vos phrases par « je » plutôt que « tu », BRAVO !

Pour finir sur ce sujet, je tiens aussi à rappeler que la Communication Non Violente n’est pas pour tout le monde, ni pour toutes les situations. Il est vrai que certains médiateurs / médiatrices n’utilisent que la CNV, et il s’agit souvent de médiations dites « transformatives » (c’est-à-dire que le focus est de reconstruire le lien humain; c’est le cas de certaines médiations familiales). Mais depuis que je me suis formée à l’HYPERCONFLIT, je peux vous assurer une chose : il est contre-productif de parler d’émotions avec une situation d’hyper-conflit.  

Si vous avez déjà été face à une situation dans laquelle parler des émotions ne faisait qu’empirer les choses ou bien connecter avec l’empathie était très difficile, vous avez peut-être été dans une situation hyper-conflictuelle. La bonne nouvelle ? Il existe d’autres techniques plus adaptées aux situations dites « hyper-conflictuelles » !

Au fait, saviez-vous que j’ai consacré tout un module sur l’hyper-conflit dans mon cours SELF-MASTERY™ ?** [EN SAVOIR PLUS]

*Pour écouter le podcast dont je fais référence dans cet article : [VOIR LE PODCAST]

**Pour vous lancer dans l’expérience SELF-MASTERY™, c’est par ici : [EN SAVOIR PLUS]